Manda , une artiste dans l’ âme

Manda , une artiste dans l’ âme

Manda, aux yeux souriants, avec un regard doux, avec une sensibilité artistique…. Manda  aux cheveux de velours, cigarette à la main, et le sourire aux lèvres……C’est ainsi que je la voie encore assise devant moi en train de boire son café d’après-midi à Athènes …..C’est le portrait de Manda qui est gravé dans ma tête depuis plus de 30 ans ….Le temps , les événements de la vie n’ont pas pu effacer ce beaux portrait d’elle pour moi….

La première fois que je l’ai rencontré c’était en 1987, lors de ma première visite chez la famille Solomos à Athènes. Je découvrais une fille sérieuse au travail qui croquait la vie, aimait la compagnie des amis et les retrouvailles des vendredis et samedis soir dans les tavernes au centre de la ville entourés de ses amis fidèles.

Manda était une fille avec un grand cœur. Elle était sensible et fragile. Dès qu’elle voyait un enfant mendiant dans la rue, elle se sentait bouleversée.  Elle s’arrêtait, s’intéressait à l’« Autre ». Avant lui donner quelques pièces, elle lui posait des questions, elle le conseillait et parfois elle portait le malheur de l’Autre avec elle pendant des heures et elle revenait sur les histoires que mendiant lui avait racontées. Elle était attristée par la situation des réfugiés, la pauvreté et la misère du monde ….

Manda était aussi un artiste dans l’âme. Elle avait de bon goût pour les beaux objets, des belles peintures.

Nous aimions s’arrêter devant des beaux objets dans les musées, dans les grandes boutiques des œuvres d’art. Manda avait aussi un talent pour décrire la beauté des objets qu’elle aimait. Je peux dire qu’elle avait de très bon goût.

Parfois quand je pense à elle, je me demande si elle avait pris les pinceaux à la main, si elle avait peint, peut-être elle aurait pu dessiner ses cris intérieurs, et elle aurait pu sortir la souffrance d’exil. Peut-être aurait- elle aurait pu  mettre en couleur la vie de ses parents sous la dictature.

Elle aurait pu dessiner, le poids qu’elle portait comme la grande sœur. Elle aurait pu dessiner la grande responsabilité qu’ elle portait en elle comme la grande sœur de son petit frère Makis….Manda savait comment donner amour et affection ….Elle transmettait les grands attentions et affections que Nikos son père portait pour elle à son entourage ……

Manda n’est plus là , mais elle a laissé une  trace douce chez chacun de nous qui l’a côtoyé…

Quelques décennies se sont écoulées, depuis des années ou nous voyagions ensemble sur les îles grecques avec Manda. elle n’est plus là …mais j’ entends toujours la musique sur laquelle elle aimait danser….je vois son sourire et son regard bienveillant…et pour moi , elle est toujours ma belle-sœur adorée qui porte dans son cœur la beauté du monde. 

Mina Rad ( Solomou) 

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Journée de la femme sur RFI Interview avec Mina Rad 07/03/2015 https://www.rfi.fr/fa/فرهنگ-و-هنر/20150307-شماری-از-ایرانیان-به-روز-جهانی-زن-خوش%E2%80%8Cآمد-می%E2%80%8Cگویند?fbclid=IwAR05GQhnkGX6fyseEp2e3QQvGaJai7YGeEbblD0TYUpCMRKa3F3oFwmi1lk در آستانه روز جهانی زن، شماری رخداد با شرکت ایرانیان […]